Une vue juste, c’est-à-dire la capacité de ne pas se laisser abuser par notre imagination, nos projections, nos illusions, nos identifications. Cette vision n’est plus occultée par les faux semblants, les prérogatives, les pensées radicales, les apparences, mais nous conduit à la véritable authenticité.
Une parole juste, ne permettant pas le bavardage qui nuit à l’esprit, qui parasite l’écoute vraie et l’expression vraie. Pavaner, parler pour parler, manifester son oralité pour le seul plaisir de s’entendre parler, médire, pire : calomnier ! est vain et représente autant de risques de nuire à notre avancement sur le chemin. Le Verbe, la Parole ne peuvent se manifester que dans le silence. Il est donc nécessaire de faire silence en toutes les parcelles de notre être afin que les mots que nous prononçons soient corrects, correspondant à l’espace/temps où ils sont prononcés. La résonance du mot est souvent plus importante que le mot même.
L’effort juste et l’action juste, qui permettent de trouver à chaque instant un équilibre entre action et méditation, pensée et parole, regard et intériorisation. On s’aperçoit qu’il ne sert à rien de s’agiter, d’en faire trop ou pas assez, que bien des actions que nous croyons prépondérantes sont dérisoires, tout autant que d’autres qui nous apparaissent sans intérêt – parce que cela nous arrange – ou nous dérange, cela dépend de quel point de vue on se place – sont cruciales à notre avancement et à celui de tous les êtres vivants.
La pensée juste, qui enveloppe nos actions, nos paroles, nos sentiments. Cette pensée devient saine, sans brouillards intellectuels qui noient l’Idée sous une dialectique de salons. Penser juste, c’est savoir, sans avoir besoin de réfléchir, ce qu’il faut être en chaque moment de la vie.
Ces 4 aspects du Juste sont incontournables si l’on veut progresser de l’enfance à l’adolescence, et de l’adolescence à l’âge d’homme, au sens spirituel s’entend. L’intelligence remplace peu à peu l’ignorance et nous ne nous laissons plus leurrer par les sirènes qui chantent une ode de mort. La séduction du faux n’a plus de prise sur nous